Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Désormais, dans la doublure des sacs Abaco, se trouve un petit ruban tricolore.

Comment je le sais ?

Parce que c'est le cas dans le dernier arrivé, le Puma en python pour lequel j'ai craqué, en soldes, cet été. Une manière de marquer le made in France auquel cette marque est attachée.

Chez Spartoo, qui n'est pas seulement spécialiste des chaussures mais qui propose aussi un bel assortiment de sacs et accessoires de maroquinerie, la marque Abaco est fort bien représentée.

Actuellement, une sélection de sacs Abaco y est proposée à moins 20 %, ce qui, compte tenu du prix malgré tout élevé des sacs en question, n'est pas à négliger. Prix élevé ? Positionnement haut de gamme et made in France oblige : les peaux choisies sont superbes et les finitions soignées. Mon premier Abaco ? Un sac souple en cuir fauve, qui venait d'une boutique multimarques où je l'avais trouvé en soldes à moins 70 %. Sept ans après, il n'a rien perdu de sa superbe. Et je préfère de loin un sac soigné qui demeure malgré tout abordable à ces "it-bags", très repérables de griffes prestigieuses, aux étiquettes bien plus salées, et très vite estampillés "sac de la saison passée".

Le modèle Puma, en sobre cuir noir fait partie de cette sélection. A noter qu'il est rare que les modèles noirs unis fassent l'objet d'une réduction.

C'est un geste commercial, donc.

Mais, puisque j'ai reçu des fleurs, à mon tour tout de même d'en envoyer. A Gérard Darel.

Les marques faisant preuve d'un vrai désir de garder leur clientèle ne sont pas si nombreuses.

J'ai fini par la commander, la merveille en cuir stretch kaki.

Profitant des ventes privées et d'un moins 40 % fort bienvenu.

Mais elle taille grand, plus grand que le canonissime legging en cuir du même fournisseur, acheté la saison précédente et qui est d'ailleurs toujours en vente.

Je m'en suis rendu compte après avoir eu bien du mal à mettre la main dessus, pour cause de trasnporteur passé en mon absence, puis ensuite trop pressé pour attendre que je vienne lui ouvrir.

J'ai fini par la récupérer en relais colis, l'essayer, la renvoyer, la commander dans la taille en dessous et puis l'attendre avec les pires craintes concernant les loupés de livraison.

Non sans avoir, au passage, fait part téléphoniquement de mon mécontentement au service client.

Une fois la jupe récupérée dans la bonne taille - satisfaite, malgré ces contretemps, de mon achat, pour cause de prix justifié par une top qualité - quelques semaines plus tard, le livreur est repassé alors que je ne l'attendais pas. Avec un bouquet.

Du rose tu te méfieras (et du noir, pas).

En matière de mode, j'avance depuis des décennies avec cette petite maxime en tête.

Jamais je n'hésite à acheter un vêtement ou une paire de chaussures en noir. Le type même de l'achat zéro prise de risque qu'on ne regrettera pas.

Le rose, à vrai dire, a commencé à faire son apparition dans mon dressing très récemment. Et à très petites doses.

Je ne sais si c'est le printemps qui tarde à fleurir, une actu qui s'avère chaque jour pire que ce qu'elle était le jour précédent, mais ces derniers jours, j'ai eu pour seule envie d'aller me lover dans le rose. Bon, pas des pieds à la tête, mais tout de même...

Si je m'offrais un nouveau cahemire, le doudou par excellence, il ne pouvait être que rose buvard... Idem pour la nouvelle paire de New Balance.

Et comme mon addicition fluo ne m'a toutefois pas non plus abandonnée, j'ai trouvé le compromis avec le pastel sur un t-shirt dont les micro-points de fluo rose et jaune se voient à peine.

Pour un peu, j'en serais presque à avoir envie d'un perf' rose. Presque. Un Schott ou rien.

Malgré l'actu qui ne sourit pas, la Une du Libé du jour est raccord avec mes envies "pinksellisées".

Bien qu'ayant encore un oeil sur les soldes, dès la fin janvier, j'étais déjà en quête de nouvelles collections de chaussures.

Ashfigurant parmi les marques auxquelles je reste fidèle (mes nombreuses boots de la marque ne bougent pas, et pourtant, entre boue et neige, elles ne sont pas tous les jours à la fête), je ne pouvais manquer de flasher sur les baskets Alex Bis et leur cuir perforé doré.

Tellement décriées lors de leur lancement par Isabel Marant il y a déjà quelques années, les baskets compensées tiennent pourtant désormais le haut du pavé, y compris dans des versions des plus funky.

A l'image des bien nommées... Funky de chez Ash, pour lesquelles j'ai hésité à craquer en lieu et place des Alex Bis.

Pour ne pas parler des Bowie...

Mais ce sont finalement les Alex qui l'ont emporté et sitôt reçues de chez Spartoo, j'ai bien eu envie de les étrenner mais ai dû différer pour cause de neige persistante.

Depuis je les apprivoise à grand renfort de legging en cuir et de gros pull en mohair (plus de neige mais c'est pourtant toujours et encore l'hiver).

Ou presque.

C'est déormais la question d'une poignée de semaines.

So what ?

C'est pas la perspective d'un vénérable demi-siècle qui va m'empêcger de faire les soldes et d'acheter une jupe en cuir or, non mais alors ? Histoire d'alimenter au passage ce qui sera peut-être un dernier tour de piste de la rubrique trendymequadra ?

Ni renoncer à porter une montre identique à celle de ma progéniture !

Et je penserais moins à cette échéance qui n'en est pas une si on n'en parlait pas ailleurs.

Dans Madame Figaro, par exemple, on nous "apprend" que les quinquas sont les nouvelles ados.

Pardon ?

Je ne suis pas une ado.

Et encore moins nouvelle (ahem).

Bon, enfin apparemment tout le monde s'accorde quand même à trouver Madonna pathétique.

Bien.

Mais merde alors ça fait quoi d'être soi-disant connectée à un soi-disant phénomène générationnel ?

Ben pas grand chose.

Les soldes chez Spartoo ?

"Un soupçon de paillettes" pour moi !

Et une nouvelle paire de Chie Mihara.

La troisième.

En à peine plus de quatre mois...

Les Omara ont exactement le même talon, le même patin, la même cambrure que les Omei que j'avais achetées en février dernier et que je porte chaque semaine tant leur confort est éprouvé.

A 138 € au lieu de 230, je n'ai donc pas hésité.

* Rondes et... ? J'avais lu le premier volet avec délectation.

Donc, le rouge qui ne va décidément plus avec rien, il continue de me trotter dans la tête.

Et pas seulement en version slim, j'ai envie de dire (j'ai pris la photo dans le ELLE de la semaine mais j'aurais pu la prendre n'importe où ailleurs, le slim rouge est partout, ce qui est peut-être, d'ailleurs, une raison supplémentaire de s'en méfier). Même si je suis restée scotchée par la vision qu'en donne Cécile, dans une proposition de style à base de notre blouse Zara commune et qui montre qu'elle m'a drôlement bien captée, pour ce qui est de mes goûts !

Le ELLE en question nous ressert les 40 ans top du style et il est juste clair que je ne suis ni fifties, ni néo-bcbg et à peine rock-preppy. Peut-être un poil folk-jet set (nan mais ces concepts, quoi ?) et sûrement plus folk que jet set, je dois être plutôt rock & folk, finalement, bref.

Quel est donc le rouge exact de ce pull rouge Gérard Darel ?

Je vais aller voir ça de plus près, pas plus tard que tout de suite, lors d'une folle semaine parisienne.

Un justaucorps et des collants noirs, un pull irlandais bleu. A-t-on jamais fait mieux ?

C'était il y a 50 ans, pourtant. Le film est du genre qui ne m'émeut pas plus que ça, mais force est d'admettre que cette tenue portée par Marilyn Monroe dans le Milliardaire, de George Cukor, n'a pas pris une ride.

Cela n'a pas échappé à Gérard Darel, qui a enchéri sur ce pull en 1999, chez Christies, et l'a réédité une première fois. Après quelques hésitations, je l'avais alors laissé m'échapper...

Je me réjouis donc déjà d'en faire mon doudou de l'hiver à venir, puisque la marque a décidé de le rééditer pour la prochaine saison, en écru, bleu ciel, rouge et kaki.

La campagne est déjà dans la boîte : le fameux pull est porté par Robin Wright, actuelle égérie Darel, shootée à Deauville par Peter Lindbergh. Rien moins.

Ils sont partout, les clous, non ?

Sur ce foulard de soie chez Gérard Darel.

(En tout cas, s'il y a un achat dont je me félicite, c'est ma veste de fourrure vintage acquise lorsque le printemps pointait déjà son nez).

Sur ce blouson de jean Levis Edition limitée Cat Power repéré dans L'Officiel.

(Et là, je me dis qu'il y a peut-être un truc à tenter du côté de la custo du vieux machin auquel j'ai coupé les manches cet été).